Une vision alternative de notre relation à la nature
L’écologie profonde est un courant philosophique et éthique qui a émergé dans les années 70, caractérisé par une vision holistique de la nature et un engagement pour une relation harmonieuse entre les humains et leur environnement.
L’écologie profonde repose sur le principe que tous les êtres vivants ont une valeur intrinsèque, indépendamment de leur utilité pour les humains. Elle considère que la Terre est un système complexe et interconnecté, où chaque élément joue un rôle essentiel. Ainsi, elle encourage à respecter et à protéger la diversité biologique et culturelle, ainsi qu'à promouvoir des modes de vie durables et respectueux de l'environnement. Cette approche s'oppose à l'anthropocentrisme, qui place l'être humain au centre de toutes les préoccupations et justifie l'exploitation de la nature pour satisfaire ses besoins. Au contraire, l'écologie profonde invite à remettre en question notre rapport à la nature et à adopter une attitude plus humble et responsable vis-à-vis de celle-ci. Elle s'oppose à l'écologie dite «superficielle», qui se concentre uniquement sur les aspects techniques et économiques de la protection de l'environnement, sans prendre en compte les dimensions éthiques et spirituelles de notre relation à la nature. De nombreuses pratiques de prises de conscience, de ressenti et de reliance ont été développé ces dernières années, les plus connues étant les bains de forêt, les marches du temps profonds, les fresques du climat ou le travail qui relie. Fondé en 1973 par le philosophe norvégien Arne Ness, le courant de l’écologie profonde a été largement popularisé par la militante américaine Johana Macy par ses conférences et ouvrages sur l’écopsychologie.